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par la calomnie l’antagonisme des races, et allument la guerre civile au milieu des décombres du pays qu’ils devraient aimer.

Telle est la protestation de la minorité de la Martinique.

Elle s’associe aux douleurs de ses frères, en majorité à la Guadeloupe.

Elle répudie les épithètes menteuses qui lui sont prodiguées avec une persistance antisociale, et espère que le gouvernement de la République ne doutera pas de ses bons sentiments.

Pory-Papy,
Ex-constituant.
Saint-Pierre-Martinique, le 3 novembre 1850.




paroles prononcées à la tribune contre les nouveaux émancipés, par M. le ministre de la marine et des colonies.


Dans la lettre de M. Perrinon qu’on vient de lire plus haut et dans le beau manifeste de la minorité de la Martinique, il est fait allusion à quelques paroles prononcées à la tribune (séance du 7 août 1850) par M. le ministre de la marine et des colonies. Voici ces paroles, textuellement empruntées au Moniteur :

« Nous vivons dans un pays où les fonctionnaires publics peuvent être attaqués