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serveront toujours dans le parler du peuple alors même quelles auront disparu de la langue littéraire, ou du moins qu’elles auront fini par se dissimuler au point qu’il faudra de la science pour les y reconnaître sous leur forme actuelle[1].

Le Rituel continue, çlôka 133 :

Piturbhaginyân mâtuç ca jyâyasyân ca svasary api,
Mâtrivad vrittim âtishthen mâtâ tâbhyo garîyasî.

« Avec la sœur du père ou de la mère et aussi avec (sa) sœur (quand elle est) plus âgée (que lui), qu’il observe la coutume comme à l’égard d’une mère ; (toutefois) la mère (est) plus respectable que ces deux (classes) ».


Au sujet de cette disposition, le commentateur se demande : Est-ce (nanu) donc (tu) que quelque chose de plus, kim adhikam, (est) enseigné par ce (texte) que par celui qui dit, ityanena (çl. 131) : La sœur de la mère (et) la femme d’un oncle maternel doivent être honorées comme l’épouse d’un précepteur spirituel ? À cela on répond (bodhyate) cela même (idameva) que voici (iti) : « Une mère (est) plus respectable que ces deux (classes de femmes) ». Puis, il fait remarquer l’importance de cette loi, en disant : « Ainsi (tena) un ordre ayant été donné par la sœur du père et par la mère, le précepte (s’il survient) un contre-ordre (virodhe) de la mère, doit être suivi », c’est-à-dire que l’opposition de la mère annule légalement l’ordre donné par la tante.

Maintenant, le Rituel va déterminer un autre ordre de rapports de respect, et cela par une stance qui est d’une grande concision, ce qui en sanskrit ne peut aucunement nous étonner. Dans ce çlôka nous avons à faire à des termes

  1. Le mot populus peuple est, p. ex., une forme redoublée.