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Maintenant revenons à notre Rituel, qui continue, çl. 128 :

Avâcyo dîkshito nâmnâ yavîyan api yo bhavet ;
Bho bhavat pûrvakan tvenam abhisheta dharmavit.

« Un dîkshita, fût-il même plus jeune (que celui qui le rencontre) ne doit pas être interpellé par son nom (dans le contre-salut) ; mais que celui qui connaît la loi fasse précéder son salut de bho (et) de bhavat ».


On appelle dîkshita celui qui est engagé dans les cérémonies préparatoires d’un sacrifice (dîkshâ). — Nous avons déjà parlé des termes bho et bhavat ; ils annoncent, dit le commentaire, l’excellence ou l’éminence[1], utkarsha, et, comme spécimen de la formule de salut, il donne celui-ci : Bho ! ô homme initié ! que cela soit fait par toi, qui es occupé au sacrifice ! — Le commentateur n’explique pas le sens de ce souhait ; je pense qu’il signifie que le dîkshita achève heureusement l’acte sacré dont il est occupé.

Maintenant, le Rituel dit comment il faut saluer une femme, çl. 129 :

Arapatnî tu ya stri syâd asambandhâ ca yonitab,
Tân bruyâd bhavatily evan subhage bhaginiti ca.

« L’épouse d’un autre ou une femme qui ne (lui) serait

  1. Stenzter les traduit par herr, seigneur. (Code domestique d’Açvalâyana dans Abh. für die Kunde des morgent. IV, p. 50, 53). Il y a dans ces grihyasûtras quelques détails de salutation que notre Rituel lie donne pas. Ainsi I, 21, § 4, il est dit que l’élève abordant le maître doit plier le genou devant lui, embrasser ses pieds, jânvâcyôpasangrihya, puis lui dire : Lis, seigneur, etc.