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Controverse d’un Évêque




Voici la lettre de l’évêque (que la miséricorde divine soit avec lui), qui se convertit au judaïsme, mais qui n’entra dans la foi d’Israël qu’après avoir discuté avec des savants chrétiens possédant la science de l’Évangile et leur avoir prouvé leurs erreurs et leurs illusions. Il écrivit aussi à un évêque qui était son parent et qui connaissait à fond l’Évangile.




Nous connaissons, tous deux, la religion chrétienne, mieux peut-être qu’un homme avant nous et sans doute aussi après nous. Je prends la défense de la loi divine et de ceux qui y croient et je t’exposerai les croyances chrétiennes et leurs idées (des chrétiens) sur le Messie. Mais tout d’abord je vais te révéler de quelle façon je crois en Dieu, le Tout-Puissant, te faire part de ma profession de foi et de ce que, par suite, je pense au sujet du Christ.

Je crois avec une foi parfaite que Dieu est tout-puissant et un ; qu’il est la vérité indubitable, qu’il n’y a point de Dieu en dehors de Lui ; que Lui seul a droit à nos prières. Tu demandes si les mots en eux-mêmes (le verbe) sont créateurs ou créés ? En vérité, Dieu seul est le créateur, le verbe vient de Dieu. Dieu accorde son verbe à qui il veut, mais le verbe n’a aucune force créatrice. Dieu seul est l’être primordial, créateur, éternel, omniscient, connaissant chaque chose dès qu’elle est entrée dans la vie. Sa puissance embrasse toutes les choses. Il en est de même de l’autorité de son ordre, de l’étendue de sa domination, de la force de sa