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L’Évangile rapporte encore que Jésus dit à ses disciples : « Restez-là : je vais m’éloigner et prier Dieu. » S’il était Dieu, à qui pouvait-il adresser sa prière ? Et puis encore, quand il eut été mis en croix, il pria et dit : « Mon âme est disposée et prête à mourir. » Il avait dit à Simon-Cephos, à Jacques et à Jean : « Mon âme approche de la mort, aussi veillez pendant que j’irai en avant et que j’invoquerai Dieu : peut-être me viendra-t-Il en aide et éloignera-t-il de moi ce moment douloureux ! » (Vraiment n’est-il pas étonnant et n’as-tu pas honte de croire à la divinité d’un être qui appelle Dieu à son secours ?)

Puis Jésus se prosterna et pria en ces termes : « Mon Dieu, détourne de moi le calice de la mort, par Ta force à Toi et par Ton ordre » (et non par ma force et par mon ordre).

Après avoir prié, il revint vers ses disciples et dit à Simon : « Tu me vois dans une si grande affliction et tu dors ? Au lieu de m’assister dans la peine où je me trouve, tu t’abandonnes au sommeil ! Réveille-toi, afin de m’aider et afin de te placer à mes côtés : peut-être pourrais-je ainsi échapper au danger qui me menace ! » (Sa situation était donc affreuse !) Comment le Fils de l’homme a-t-il pu être livré ainsi aux mains des pécheurs, éprouver une telle angoisse, être contraint de demander du secours, de supplier Simon, Jean et Jacques d’invoquer, avec lui, dans sa triste position, la miséricorde de Dieu. Et cet homme, ce désespéré, serait un être tout-puissant et divin !

Après tous ces événements, et pour échapper à Satan, il resta quarante jours dans les montagnes, en proie à inquiétude, à la frayeur, à une extrême angoisse. Il gravit les plus hauts sommets, cherchant un refuge pour échapper à son persécuteur et implora le secours de Dieu, car il était torturé par l’effroi, la faim et la soif. Mais Satan ne cessa pas de le poursuivre et il l’atteignit enfin