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Logic of Modern Physics est une tentative admirable de réaliser ce programme pour tous les concepts de la physique). Je n’écris pas pour ceux qui pensent que les adversaires philosophiques d’Einstein avaient raison.

II

Le professeur C. I. Lewis, dans une remarquable contribution sur « Experience and Meaning » (publiée dans cette revue en mars 1934), a déclaré à juste titre que le point de vue développé ci-dessus (il en parle comme de « l’exigence de sens empirique » ) constitue la base de toute la philosophie de ce que l’on a appelé le « positivisme logique du cercle viennois ». Il critique cette base comme inadéquate principalement parce que son acceptation imposerait certaines limitations à la « discussion philosophique significative » qui, à certains endroits, rendrait cette discussion tout à fait impossible et, à d’autres endroits, la restreindrait à un point intolérable.

Me sentant responsable de certaines caractéristiques de la philosophie viennoise (que je préférerais appeler Empirisme cohérent), et étant d’avis qu’elle n’impose en réalité aucune restriction à la philosophie significative, je vais essayer d’examiner les principaux arguments du professeur Lewis et de montrer pourquoi je pense qu’ils ne mettent pas en danger notre position — du moins dans la mesure où je peux en répondre moi-même. Tous mes arguments seront dérivés des déclarations faites dans la section I.

Le professeur Lewis décrit l’exigence de signification empirique comme exigeant « que tout concept avancé ou toute proposition affirmée ait une dénotation définie ; qu’il soit intelligible non seulement verbalement et logiquement, mais aussi dans le sens où l’on peut spécifier les éléments empiriques qui détermineraient l’applicabilité du concept ou constitueraient la vérification de la proposition » (loc. cit. 125). Ici, il me semble qu’il n’y a pas de justification pour les mots « but in the further sense… », c’est-à-dire pour la distinction de deux (ou trois ?) sens de l’intelligibilité. Les remarques de la section I. montrent que, selon nous, la compréhension « verbale et logique » consiste à savoir comment la proposition en question pourrait être vérifiée. En effet, à moins d’entendre par « compréhension verbale » le fait de savoir comment les mots sont effectivement utilisés, ce terme ne pourrait guère signifier autre chose qu’un