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habitude, si j’ai exposé les motifs qui m’ont engagé a prendre la plume, et les moyens que j’avais préparés de traiter des sujets si hétérogènes ; si j’ai rappelé les situations personnelles où je me suis trouvé pendant une vie qui ne fut pas toujours celle d’un savant sédentaire, partagé entre sa chaire de professeur et son cabinet d’étude : j’espère qu’on y verra plutôt une apologie qu’une prétention. Ces Essais sont comme des jalons plantés de distance en distance le long de ma carrière littéraire, vers la fin de laquelle je dois m’avouer à moi-même que j’ai beaucoup entrepris, et achevé peu de chose.

Bonn, au mois de mars 1842.

CRITIQUE
de la préface de mes essais littéraires et historiques.

L’auteur qui se vante soi-même,
Tout en déguisant ce beau thème,
Fournit matière a des bons mots :
Car de Narcisse il est l’emblème,
Et prend place parmi les sots.

REPONSE DE L’AUTEUR.

Je suis qui je suis, quoi qu’on dise :
Telle fut toujours ma devise.