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maladie, peut se prolonger d’une manière étonnante. Beaucoup de funestes exemples d’un réveil tardif dans le cercueil ont averti tous les gouvernements policés de faire des règlements contre les inhumations précipitées. Pline raconte le malheur d’un Romain qui ne fut rappelé à la vie que sur le bûcher, et qui, ayant échappé à la maladie, périt cruellement dans les flammes.

La troisième supposition, celle d’un enlèvement clandestin, a pu se présenter momentanément à l’esprit des amis de Jésus, avant qu’il leur eût apparu vivant. Aussi nous voyons dans l’évangile de saint Jean Marie-Madelaine assise devant la tombe ouverte, pleurant de chagrin de n’y plus retrouver le corps de son bienfaiteur. Sans doute, dit-elle, des hommes inconnus l’ont emporté et caché quelque part. Mais bientôt elle fut rassurée en le voyant debout devant elle, et en écoutant ses paroles consolantes. — —