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j’acquiesce à la vérité de toutes ses déclarations ; je reçois avec joie et reconnaissance toutes ses promesses. Le résumé de ma foi est simple, mais inébranlable.

Je me crois, je me sens condamnée par mes œuvres. Jésus-Christ m’apporte un pardon complet, gratuit. Son sacrifice expie toutes mes fautes, et me rétablit dans la paix et l’amour de Dieu. Son Saint-Esprit régénère mon âme, cette âme que je reconnais privée de toute vertu propre.

L’Esprit de Dieu, en changeant mon cœur, me rend capable d’un bonheur saint et pur ; que ferais-je dans le ciel avec un cœur souillé ? J’y trouverais l’enfer. Je ne m’occupe pas des peines, des punitions corporelles : ce ne sont ni les démons, ni les flammes de la Géhenne qui m’épouvantent autant. Mais je sais, et par expérience, que l’âme peut souffrir plus que tous les tourments du corps, si elle se trouve vide, dépouillée, privée de tous les objets qui lui plaisent, et ne pouvant rien aimer de ce qui l’entoure. Si je n’aime que les plaisirs de ce monde, l’admiration de mes semblables, la fortune, le pouvoir, toutes les satisfactions des sens ou de la vanité, de quoi jouirais-je dans un ciel où il n’y a qu’amour, obéissance et sainteté. Il n’y aurait pas de plus grande punition que le paradis pour une âme privée de l’amour de Dieu, et toute terrestre.

Je saisis donc la main qui m’est tendue, le secours qui m’est offert ; j’implore cet Esprit qui doit me régénérer pour un éternel avenir. Je l’implore avec une confiance parfaite de l’obtenir, car Dieu a solennellement promis de le donner à tous ceux qui le demandent. Voilà ma foi. Le spectacle du monde, les exemples qui m’environnent, la confirment de plus en plus ; la foi des chrétiens fortifie