le sujet de chaudes discussions[1]. À Sikkim aussi les monastères et les Lamas sont, d’après Hooker, très nombreux et très influents[2].
J’ajoute, comme comparaison, quelques données sur les contrées qui ne font pas partie de l’Asie centrale. Chez les Kalmouks, il y avait, lorsque Pallas visita leur pays au siècle dernier, un Lama pour environ 150 à 200 tentes[3].
Dans les alentours de Pékin on compte environ 80,000 moines bouddhistes[4].
Ceylan possède environ 2,500 prêtres, soit sur une population totale de deux millions d’âmes, un pour 800.
À Berma on compte un prêtre sur 30 habitants[5].
Les moines, malgré les devoirs religieux qu’ils ont à remplir, auraient tout le temps nécessaire pour cultiver de vastes étendues de terres ; mais leur seul travail de culture consiste à tenir en excellent état les jardins qui entourent les monastères, et dont ils tirent abondamment ce qui est nécessaire à leur subsistance et à leur bien-être ; dans ces jardins se trouvent aussi des arbres fruitiers, surtout des abricotiers, que très souvent on ne rencontrerait en aucun autre lieu à des milles à la ronde. En général les Lamas sont gens paresseux, peu disposés à un effort soit corporel soit mental ; presque tous passent la plus grande partie du jour à tourner des cylindres à prières, ou à compter les grains de leurs rosaires ; parfois cependant on en voit de très habiles à graver des blocs de bois et à faire des images de dieux soit peintes soit sculptées. Les plus habiles sont généralement, à ce qu’on a dit à mes frères, appelés à Lhássa[6].
Tous les Lamas savent lire et écrire, et pourtant ces talents ne sont pas
- ↑ Turner, Embassy, p. 83. Pemberton, Report, p. 117.
- ↑ Himalayan Journal, vol. I, page 313.
- ↑ Pallas, Reisen, vol. I, p. 557 (édition française).
- ↑ Waissiljew, Der Buddhismus, p. 18.
- ↑ Les chiffres pour Ceylan et Berma sont empruntés à Hardy, Eastern Monachism, p. 309. Comp. page 10, pour le recensement de Ceylan.
- ↑ Comparez Turner, Embassy, p. 316. L’activité des Lamas de Ladak dans la culture de leurs terres, citée par Moorcroft, Travels, vol. I, p. 310, est maintenant restreinte à leurs jardins.