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LE BOUDDHISME AU TIBET

extérieures les lignes courbes. La lettre « Om » est remplacée par un signe symbolique au-dessus de l’anagramme ; ce signe représente un croissant surmonté d’un disque d’où sort une flamme représentant le soleil. Cette combinaison de lettres est appelée en tibétain Nam chou vangdan, « les dix entièrement puissants » (sous-entendu caractères, il y a six consonnes et quatre voyelles) ; le pouvoir de cette sentence sacrée est beaucoup augmenté quand on l’écrit dans cette forme. Ces anagrammes sont toujours bordés par un cadre représentant la feuille du figuier.


CHAPITRE XI
TRADUCTION D’UNE PRIÈRE AUX BOUDDHAS DE CONFESSION
Traduction et remarques explicatives.

Dans le chapitre sur la métempsycose j’ai déjà parlé des divers moyens de se purifier des péchés ; on se rappellera que l’invocation aux dieux est un des plus efficaces. J’y ai aussi traité des appels adressés aux Bouddhas de confession, qui se trouvent dans divers recueils de prières. C’est une œuvre sacrée de ce genre qui forme le sujet de ce chapitre. J’en ai trouvé l’original dans un Chorten[1] que mon frère Hermann s’était fait donner par le Lama de Saimonbong, à Sikkim ; il est écrit en petits caractères (voumed) sur deux feuilles d’inégale grandeur. La plus grande a environ 4 pieds carrés, soit 2 pieds 4 pouces de long sur 1 pied 9 pouces de large ; la plus petite a la même largeur, mais seulement six pouces de haut, suit une surface de 7 huitièmes de pied carré. Elles étaient posées l’une sur l’autre, mais séparées par des grains d’orge interposés entre elles. Elles étaient pliées autour d’un obélisque de bois à quatre faces qui remplissait le centre du Chorten. Les quatre faces de l’obélisque étaient couvertes d’inscriptions dharānis.

  1. Ce Chorten était déjà sur l’autel de l’oratoire du Lama quand Hooker y alla. Voyez la vue intérieure de la maison du Lama de Saimonbong dans ses Himalayan Journals.