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LE BOUDDHISME AU TIBET
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Les onze visages forment une pyramide et sont placés sur quatre rangs. Chaque série de têtes a un teint différent ; les trois faces qui reposent sur le cou sont blanches, les trois autres jaunes, les trois suivantes rouges, la dixième est bleue et la onzième (le visage d’Amitābha) est rouge. Cette disposition se trouve dans toutes les images tibétaines et mongoles que j’ai pu examiner ; mais dans les images japonaises du Nippon Panthéon les onze visages sont beaucoup plus petits et arrangés en forme de couronne ; le centre est formé de deux figures complètes ; la plus basse est assise, l’autre est droite au-dessus ; dix têtes plus petites sont combinées avec ces deux figures dans une sorte de disposition rayonnante ; six reposent immédiatement sur le front, les quatre autres forment une seconde rangée au-dessus d’elles.

Sous la forme de Chagtong Khorlo, « le cercle aux mille mains », ou, comme Thougdje chenpo chougchig zhal, « le grand miséricordieux qui a onze visages », il a aussi onze faces, avec un millier de mains. Comme Chag zhipa, « qui a quatre bras », il est représenté avec une tête et quatre bras ; deux sont croisés, le troisième tient une fleur de lotus, le quatrième un rosaire ou un lacet. Comme Chakna padma karpo (en sanscrit Padmapāni), « qui tient à la main un lotus blanc », il a deux bras ; l’un d’eux tient un lotus. On l’appelle Chantong, « qui a mille yeux », parce qu’il possède « l’œil de sagesse » sur la paume de ses mille mains. Le nom Djigten Gonpo (en sanscrit Lokapati ou Lokanātha), « seigneur du monde, protecteur, sauveur », est une allusion à son pouvoir de délivrer des péchés et de protéger contre toutes sortes de maux.


CHAPITRE IX

aperçus sur la métempsycose

Renaissance. — Moyens de s’affranchir de la Renaissance. — Soukhavati, le séjour des bienheureux.

renaissance

En étudiant le développement du bouddhisme, j’ai eu plusieurs occasions de parler de la métempsycose ou migration de l’âme des êtres animés, comme une des lois fondamentales du bouddhisme ; d’après cette théorie, l’âme est