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nelles. La plus ancienne, l’École technique de Stockholm, a admis les femmes en 1858. Pour les 21 écoles du même genre qui existent dans différentes villes suédoises, le nombre des élèves-femmes est de 31 p. 100.

On a créé pour les femmes un très grand nombre d’écoles de ménage, 18 écoles de métayage et 1 école de jardinage.

Admises depuis longtemps à l’Institut royal central de gymnastique à Stockholm, les Suédoises ont fondé successivement 7 sociétés de gymnastique dans les grandes villes du royaume.

Il y a, en Suède, 2 Universités, celles d’Upsal et de Lund, et une Faculté des lettres et des sciences à Stockholm. Ces deux Universités, vénérables institutions, fondées en 1477 et en 1668, se sont ouvertes[1] aux femmes en 1870. Jusqu’en 1875, les jeunes filles désireuses de faire des études universitaires devaient se présenter aux épreuves du baccalauréat dans les lycées de garçons. Depuis cette époque, les écoles secondaires de jeunes filles préparant à cet examen ont été autorisées à conférer le grade de bachelier.

À l’école Palmgren, de Stockholm, jeunes filles et jeunes gens reçoivent l’enseignement secondaire en commun. Cette école a été fondée par une ardente féministe, Mme Hierta-Retzius.

Les femmes, dans la Faculté de philosophie, peuvent passer successivement l’examen de filosofie kandidat (licence), un examen appelé licence, qui correspond à l’agrégation en France, puis après avoir présenté une thèse, obtenir le titre de docteur.

Depuis 1870, 23 femmes ont passé le premier

  1. À l’exception de la Faculté de théologie.