Page:Schirmacher - Le Feminisme.djvu/65

Cette page a été validée par deux contributeurs.
51
le féminisme

Dans le commerce et l’industrie, elles sont toujours moins payées que l’homme.

Mais en Angleterre, pays classique du trade-unionism la femme, par le mouvement syndical, a réagi plus vigoureusement qu’ailleurs contre cette injustice.

Le trade-unionism est développé avec soin, non seulement par l’élite des ouvrières elles-mêmes, mais encore par les femmes de l’aristocratie, telles que Lady Dilke, et les femmes de la bourgeoisie, telles que Florence Routledge. L’on compte environ 60,000 femmes syndiquées.

Partout en Angleterre les femmes figurent, depuis 1875, dans les commissions de l’Assistance publique, et elles font des gardiennes des pauvres (Guardians of the Poor) aussi zélées que pratiques.

Depuis 1893 enfin, le gouvernement nomme des femmes inspectrices de fabriques. Leur nombre augmente chaque année.

Nous regrettons vivement que l’espace nous manque pour parler ici de l’œuvre que Miss Nightingale, Octavia Hill et Joséphine Butler ont accomplie dans le domaine de la philanthropie et du relèvement moral.

Voici enfin quelle est, au point de vue du Code civil, la situation de la femme anglaise : Comme aux États-Unis et dans les colonies de l’Australie, cette condition était autrefois réglée par l’ancien common-law.