Page:Schirmacher - Le Feminisme.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
le féminisme

ès arts. » Les gradées d’Oxford et de Cambridge pourraient donc réclamer des droits politiques.

Les Universités ne tenant pas à faire faire un pas énorme au suffrage politique des femmes, voilà pourquoi, en fin de compte, elles leur refusent des titres légitimement acquis.


Un grand nombre d’étudiantes anglaises, après avoir quitté le College se marient. Nous en avons compté 164 sur 900 jeunes filles qui, de 1871 à 1896, ont fait leurs études à Newnham College. Comme les étudiantes américaines, si elles se marient souvent tard, elles se marient bien.

Mais en majorité elles entrent dans la carrière de l’enseignement, et répondent ainsi à l’attente des Sociétés pour l’enseignement supérieur des femmes qui, en 1869, créèrent en Angleterre le mouvement féministe dans le domaine de l’instruction.

Grâce à ces femmes, l’enseignement secondaire des jeunes filles a été complètement réorganisé. Elles ont fondé une association des femmes-professeurs et une société pour les écoles secondaires de jeunes filles. Toutes deux prospèrent.


Après de longues luttes, les femmes anglaises ont été admises à l’exercice de la médecine. Le nombre des femmes-médecins est de plus de 100.

4,016,230 femmes anglaises et 800,000 femmes écossaises exercent un travail professionnel en dehors de la maison.

La femme mariée travaille comme la femme célibataire.

De ces cinq millions de femmes, 200,000 environ exercent des professions libérales.