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gatoires, il lui reste, sur cette somme, 65 centimes pour sa nourriture. Les lingères mêmes n’ont que 1 fr. 25 par jour, et les chômages réduisent leur gain annuel à 300 et 200 francs. Mais, pour qu’une ouvrière puisse subsister, il lui faut, à Paris, 850 francs. Alors, comme dit M. Charles Benoist dans son livre : Les Ouvrières de l’aiguille, « à elle de se rappeler qu’elle est femme ».

Le mouvement syndical, parmi les ouvrières françaises, en est encore à ses débuts.

C’est en France que le féminisme a le plus occupé les écrivains hommes ; il y a trouvé son expression littéraire la plus achevée, sinon la plus vigoureuse. Au lieu d’un petit nombre de grandes associations nationales, il a produit un grand nombre de petites sociétés, limitées à Paris. La plupart des mesures libérales dont les femmes bénéficient actuellement sont dues à l’initiative des pouvoirs publics.