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le féminisme

Dans le domaine de renseignement, les femmes françaises n’ont plus beaucoup à désirer. À cet égard, la troisième République, pour des raisons toutes politiques, est allée au-devant de leurs demandes.

Depuis 1880, l’enseignement secondaire des jeunes filles est donné dans des écoles de l’État (lycées). Les femmes seules sont admises à l’enseignement et à la direction des lycées.

Pour former des institutrices, on a fondé, dans chaque département, une école normale. Les femmes qui se proposent d’entrer dans l’enseignement secondaire font leurs études à l’école normale de Sèvres.

Celles qui désirent enseigner les langues vivantes dans les lycées, suivent les cours des Universités françaises, où elles sont admises après avoir obtenu le brevet supérieur.

La plupart de ces femmes-professeurs, qu’elles sortent de l’école normale de Sèvres ou qu’elles aient passé leurs examens à l’Université, portent le titre d’agrégées.

Le nombre des femmes employées dans l’enseignement primaire et secondaire de la France est d’environ 85,000. Elles ne comptent pas, en général, parmi les féministes militantes.

Les Universités françaises ont admis les femmes depuis 1868, à la fin du second Empire. Ce fut une Anglaise, Mary Putnam, qui, n’ayant pu obtenir de faire sa médecine à Londres, reçut l’autorisation d’étudier à Paris.

La troisième République a généralisé cette mesure.

Les autorités universitaires admettent également les jeunes filles aux épreuves du baccalauréat. Les lycées de jeunes filles ne préparant pas à cet examen, les candidates doivent faire, à cet effet, les études