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le féminisme

Un Comité d’action parlementaire, qui poursuit certaine réformes de droit civil nettement délimitées, s’est constitué en 1896, sous le nom de l’Avant-Courrière. Il demande actuellement le droit, pour la femme mariée, de disposer de son salaire. Ce comité est dirigé par Mme Schmahl, Mlle Sarah Monod et Mme la duchesse d’Uzès.

Un autre groupe, l’Égalité, fondé par Mme Vincent, se consacre à la recherche des documents historiques relatifs aux droits des femmes dans le passé.

En dehors des sociétés et des groupes que nous venons de citer, il existe à Paris beaucoup d’œuvres féminines de charité qui, bien qu’indirectement, concourent de plus en plus à des buts féministes. Les représentantes de ces œuvres féminines se réunissent annuellement à Versailles, sous la présidence de Mlle Monod.

Depuis le mois de décembre 1897, les féministes françaises peuvent se féliciter de posséder un journal quotidien, la Fronde, C’est un journal géré, rédigé et composé exclusivement par des femmes. La fondatrice est Mme Durand de Valfère.

Il n’y a pas, en France, d’union nationale des sociétés féministes, comme nous en avons trouvé aux États-Unis.

Les adhérentes des sociétés féministes de Paris ne sont pas, généralement, bien nombreuses. Aucune d’elles ne compte des milliers de membres, comme la Ligue des femmes libérales ou la Ligue des Primevères, en Angleterre.