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le féminisme

Les organisatrices de la Fédération demandent expressément que les violences de l’esprit de parti soient exclues du féminisme économique.

Elles invitent les femmes riches, les femmes influentes à s’initier à l’étude des conditions économiques du travail de l’ouvrière.

L’organisation syndicale des ouvrières américaines n’a donc point un caractère socialiste[1].

Elle est même si peu animée d’un esprit de révolte que des associations chrétiennes appelées : Associations féministes d’aide mutuelle (Women’s mutual aid Societies), qu’on trouve dans presque toutes les villes, font cause commune avec les organisations ouvrières de la Fédération.

Ces associations chrétiennes ont fondé des homes pour les jeunes filles sans famille (friendless girls), où les ouvrières trouvent le logement et la nourriture à bon marché.

On fait, dans ces maisons, des cours du soir ; les ouvrières malades y sont soignées et envoyées dans des maisons de convalescence pour se rétablir.

Il nous reste à dire un mot sur la situation légale des femmes américaines.

L’Américaine est majeure à l’âge de 21 ans. Célibataire, elle jouit de tous les droits civils, dispose librement de sa personne et de ses biens.

  1. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas aux États-Unis un mouvement ouvrier socialiste, dans lequel les femmes prennent une part.