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le féminisme

pendant les mois d’été, alors qu’il n’y avait pas assez de garçons pour remplir les classes. Et notons que Boston a toujours passé pour la ville-lumière, l’Athènes de l’Amérique du Nord.

Quant à admettre les jeunes filles aux écoles secondaires et aux Universités, l’idée en passait pour folie, comme nous l’avons vu dans le cas de Lucy Stone dont il a été question plus haut.

Depuis soixante-dix ans, de notables progrès ont été accomplis à cet égard aux États-Unis. À partir de 1826, des écoles primaires élémentaires et des écoles primaires supérieures, analogues à celles des garçons, ont été fondées pour les jeunes filles dans tous les États et territoires. L’instruction s’est répandue au fur et à mesure que la civilisation européenne s’étendait de l’Est à l’Ouest du pays.

Aujourd’hui, dans un grand nombre d’établissements scolaires, filles et garçons reçoivent l’enseignement en commun, et le système de la coéducation produit de bons résultats.

Ajoutons que des cours de droit américain et d’économie politique entrent dans les programmes des écoles primaires supérieures.

L’enseignement secondaire est donné, aux États-Unis, dans des écoles qu’on appelle improprement des « Universités » (Universities, Colleges), La plupart des quatre cents « Universités » américaines portent donc ce nom à faux. Ces « Universités » ont le programme des lycées de garçons de l’Europe, et les élèves les quittent quand ils ont obtenu le titre de B. A. (bachelor of Arts, bachelier ès lettres).

Dans l’Ouest des États-Unis, le système de la coéducation prévaut aussi dans ces établissements d’enseignement secondaire. Dans l’Est, on a préféré