Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

heureuse, et avec l’expression d’une piété douce et fervente, quoi de plus naturel que votre imagination, subitement exaltée par l’effet de ces accessoires, se soit formé de la principale figure du tableau une perfection idéale à laquelle la réalité peut-être ne répond pas ! —

L’imagination peut-elle donner ou rendre ce qu’elle n’a jamais reçu ? Dans tout ce qui est soumis à son empire, y a-t-il rien qui puisse être placé à côté de cette image céleste ? Elle est là, entière et vivante comme dans le moment où je la contemplais. Je ne possède que cette image, mais je ne la donnerais pas pour le monde entier. —

Mon prince, c’est de l’amour. —

Est-il donc nécessaire que ce qui