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qui au fond du cœur approuvait le jugement du prince, refusait obstinément de séparer ces trois morceaux, et demandait quinze cents sequins pour le tout. Le prince lui en offrit la moitié pour la seule Madone. Le peintre persista ; et je ne sais trop ce qui en serait résulté, si, sur ces entrefaites, il ne s’était présenté un chateur plus hardi. Deux heures après, les trois tableaux étaient partis : nous ne les avons plus revus. C’était celui de la Madone que le prince me rappelait dans ce moment.

J’étais absorbé, continua-t-il, dans la contemplation de cette scène ; elle ne m’avait point aperçu, et sa dévotion l’absorbait tellement, que mon arrivée m’avait point paru l’en