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amoureuse avec la femme de l’envoyé de ***. Auparavant, il avait déjà eu une foule de mauvaises affaires, dont l’argent et le crédit du cardinal avaient à peine pu le tirer. Ce dernier est d’ailleurs l’homme le plus envié de l’Italie : rien de tout ce qui peut contribuer à rendre la vie agréable ne lui manque ; mais ce seul chagrin domestique corrompt pour lui tous les dons que la fortune lui a prodigués ; et la crainte continuelle où il vit de ne point laisser d’héritier, lui rend amère la jouissance même de tous les autres biens.

Je tiens tous ces détails de Biondello. C’est un véritable trésor pour le prince, que cet homme-là ; chaque jour nous le rend plus nécessaire, et découvre