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rellement assez froid, ayant vu sans passion les plus belles femmes de l’Allemagne et de l’Italie, ne pouvait pas être pris par des moyens ordinaires. Biondello, dont l’adresse se déploya dans cette occasion avec activité, sut s’emparer de son imagination, et les préparer par degrés à la forte impression que lui fit Séraphina. La manière dont il fit sa connaissance, le mystère dont elle était enveloppée, les difficultés qu’il trouva d’abord à le pénétrer, tout était calculé pour l’enflammer, et il le fut à l’excès.

Depuis longtemps, sans s’en douter, il ne faisait plus un seul pas sans être conduit pas ses maîtres. Quand ils le jugèrent à propos, il retrouva Séraphina, et il fut ad-