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SUITE
DES MÉMOIRES DU COMTE D’O***.
Sur-le-champ je pris la poste ; je courus jour et nuit, et la troisième semaine j’étais à Venise. Hélas ! toute ma diligence ne servit à rien, il n’était plus temps : le prince avait abjuré publiquement, entouré des prêtres, des cardinaux, des inquisiteurs, de l’Arménien, qui triomphaient de leur conquête. Je ne pus pénétrer jusqu’à lui ; mais on ne parlait à Venise que de sa conversion.
Le baron de F*** était malade de chagrin. Je ne pus le voir au moment de mon arrivée ; mais bientôt