Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment pour mon compte ; mais dans le fait je crois qu’il a honte de nous. Ce sentiment de sa part m’afflige ; parce qu’il est injuste ; je ne sais pas où nous nous le sommes attiré. De tous ses gens (puisque vous désirez des détails), il ne se sert presque plus que de Biondello ; c’est celui, comme vous le savez, qui a remplacé son chasseur. Dans sa nouvelle manière de vivre, cet homme lui est devenu indispensable. Il connaît tout à Venise ; il sait tirer parti de tout. Il a cent yeux, il a cent bras, dont il peut à chaque instant disposer. Ses moyens favoris sont, à ce qu’il assure, les gondoliers. Il est surtout utile au prince, en lui faisant connaître d’avance tous les nouveaux visages qu’il rencontre