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DIDEROT.

est vrai que le père répond prudemment : « Je ne serais pas fâché qu’il y eût dans la ville un ou deux citoyens comme toi, mais je n’y habiterais pas s’ils pensaient tous de même. »

Je ne terminerai pas cet exposé des doctrines de Diderot sans une réflexion destinée, non pas à dicter au lecteur le jugement qu’il doit en porter, mais à l’empêcher de ranger tout d’abord ce système dans quelque catégorie toute faite, sous l’une de ces étiquettes moins propres à caractériser les idées qu’à les décréditer. Le point de vue auquel il faut se placer ici, comme au surplus dans l’étude entière de l’histoire de la philosophie, c’est celui des rapports de la conception dont il s’agit avec celles qui l’ont précédée. Toute doctrine philosophique est le développement