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idée offerte par tel ou tel texte de l’Écriture. Mais ce qui caractérise surtout cette troisième série des publications religieuses de Vinet, c’est la veine de mysticisme chrétien qui court dans trois ou quatre de ces études, dans Le regard, dans Le fidèle achevant les souffrances de Christ, dans Jésus invisible, veine que nous n’avions pas encore rencontrée dans les écrits de l’auteur et qui nous découvre dès l’abord une abondance de l’or le plus pur.

Outre ces études, qui n’ont rien des habitudes de la chaire et qui tenaient parfaitement leur place dans les colonnes d’un journal, Vinet publiait de temps à autre des discours qui rentrent dans le genre du sermon et qui auraient peut-être dû être recueillis sous ce titre. L’intelligence humaine et L’indifférentisme religieux datent déjà de 1833. Les enfants de Dieu sont des discours d’adieu à l’église française de Bâle. La solitude recommandée au pasteur a été prêchée devant un corps ecclésiastique. Les trois réveils ont été réunis depuis aux premiers Discours. Les complices de la crucifixion du Seigneur appartiennent à la dernière période de la vie de l’auteur. Il y a dans quelques-uns de ces sermons un élément d’éloquence qui manque à celles des compositions de Vinet dont le but était plus purement didactique.

C’est peut-être ici le lieu d’anticiper encore sur les dernières années de notre ami et de parler des morceaux qu’il a revus ou qu’il a composés pour faire partie des publications populaires de la Société des traités religieux de Paris. On en trouve quelques-