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Il est certain qu’il y avait, au fond de la discussion, deux idées de la société religieuse opposées l’une à l’autre, et que c’est sur ce point qu’il aurait fallu chercher à s’entendre. Peut-être, en s’élevant à une certaine hauteur, aurait-on trouvé que les vues de Vinet et celles de ses adversaires ne s’excluent pas d’une manière absolue, mais qu’elles sont plutôt les unes avec les autres dans la même relation que l’idéal inflexible de la théorie avec les inévitables compromis de la réalisation.


III

Les seuls écrits de Vinet qui, à proprement parler, aient une histoire, sont ses écrits polémiques, parce que ce sont les seuls qui aient du leur origine à des circonstances extérieures. Mais les autres, ses publications religieuses, ses articles littéraires, sans avoir soulevé autant de discussions, n’ont pas exercé une moins grande influence et ne tiennent pas une place moins importante dans l’œuvre de l’auteur.

La première période de la vie publique de Vinet, celle qui comprend son séjour à Bâle, nous montre déjà l’écrivain religieux à côté du publiciste. Il avait fait paraître, en 1826, un traité intitulé : Une promenade aux environs de Loëche, dans lequel il reprenait