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de la Philosophie pratique que nous venons de nommer est celui qui lui tenait le plus à cœur. C’est en 1844 qu’il avait fait, sous ce titre, un cours qui n’embrassait que la première partie de l’ensemble projeté. Le tout devait former trois parties et traiter des appétits (faute d’un meilleur mot), des affections et de l’intelligence de l’homme.

En même temps, Vinet fut ramené à l’enseignement de la littérature française. M. Monnard, qui en était chargé, pria son ami de le remplacer pendant une absence, et plus tard, ainsi que nous le verrons, Vinet devint pendant quelque temps titulaire d’une chaire, qu’il occupa ainsi, soit à côté de sa chaire théologique, soit seule, pendant près de trois ans, de 1844 à 1846. Il y fit successivement des cours sur Mme de Staël et Châteaubriand[1], sur la littérature du dix-septième siècle[2], sur la littérature poétique contemporaine[3], sur l’histoire de l’éloquence politique et judiciaire en France[4], et sur la littérature du dix-huitième siècle[5].

  1. Ce cours, d’abord lithographié, forme aujourd’hui le premier volume des Études sur la littérature française au dix-neuvième siècle.
  2. Voy. la leçon sur Corneille dans le Semeur de 1845, et plusieurs chapitres des Études sur Pascal.
  3. Plusieurs fragments de ce cours ont été insérés dans le Semeur (1844, 1845 et 1846, et ont pris place depuis dans le second volume : Études sur la littérature française au dix-neuvième siècle.
  4. C’est à ce cours qu’appartient le morceau inséré dans la Bibliothèque universelle de Genève de 1846, nos 8 et 9, sous le titre : De l’éloquence naturelle.
  5. Ce cours doit être prochainement publié. Il sera complété au moyen de quelques débris des leçons sur les moralistes français.