Page:Scherer - Alexandre Vinet, 1853.djvu/127

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 119 —

) —

IV

Le temps pendant lequel Vinet a professé à Lausanne offre une époque mémorable dans l’histoire de l’académie de cette ville. Les diverses chaires étaient occupées par des hommes d’un grand mérite, renseignement avait un caractère élevé, les étudiants répondaient aux leçons de leurs professeurs par beaucoup de zèle et d’attachement. On connaît les noms de MM. Secrétan, Chappuis, Monnard , Vuillemin , Olivier. Le poète ^lickiewiz : fut quelque temps leurcolègue avant d’être appelé au collège de France. C’est à Lausanne, dans des cours publics, que M. Sainte-Beuve a tracé la première esquisse de son Port-Royal.

La chaire de Vinet embrassait les diverses branches de ce qu’on appelle la théologie pratique, c’est-à-dire rhomilétique , la catéchétique et la théorie du ministère évangélique. A ces enseignements Vinet joignait l’histoire de l’éloquence de la chaire, des leçons qu’il intitulait Philosophie pratique du christianisme, et enGn des explications homiléticfUes sur quelques livres du Nouveau Testament, tels que l’épître aux Colossions, l’épître de saint Jacques, et, en dernier lieu, Tévangile de saint Jean. Plusieurs de ces exercices ont été rédigés par l’auteur lui-même sous là forme d’études ou de discours. De tous les projets qui préoccupaient Vinet vers la fin de sa vie, la publication