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sance, elle est toujours, dans notre pensée, égale à elle-même, immuable, indépendante du temps, et en dehors de cet enchaînement dont nous venons de parler.

Lucien.

Nécessairement.

Bruno.

Ainsi, entre la connaissance objective et la connaissance infinie, tu établis un rapport identique à celui qui existait déjà, selon nous, entre la perception et la pensée ?

Lucien.

Assurément.

Bruno.

Or, selon toi, cette unité de la pensée et de la perception, c’est l’unité de l’idéal et du réel. Tu vois donc que tu as employé pour cette unité l’expression d’un point unique, comme si cette unité se trouvait restreinte à ce seul point. Nous ne devons pas moins chercher à bien déterminer ce dernier, afin d’apprendre à en connaître toute l’importance. Ainsi, en posant en principe l’unité de