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de ressemblance ou qu’il lui est le plus homogène. Mais, comme l’unité relative ne peut exister que par rapport à un fini isolé ou à la différence, la seconde dimension est donc nécessairement liée à la première. Ainsi, de même que l’unité absolue du contraire et de l’unité, c’est l’éternel, de même aussi, le point où l’unité et le contraire diffèrent, et celui où ils sont tous deux réunis, c’est le dérivé ou la créature. Donc, l’image des rapports intérieurs de l’absolu, par son développement dans l’étendue, forme la base des trois dimensions, dont l’égalité absolue donne l’espace.

Ceci s’expliquera mieux encore par la suite. Nous avons dit que l’idée générale, en tant qu’elle ne se rapporte immédiatement qu’à ce fini déterminé, est aussi elle-même finie et seulement l’âme de l’individu. Mais en soi, elle est infinie. Or le fini se rapporte à l’idée infinie, comme la racine à son carré. En tant que l’idée, comme infinie, se trouve en dehors de l’objet, celui-ci, n’ayant pas le temps en lui-même, est nécessairement soumis au temps ; car le temps est l’image de la pensée