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science se trouve liée, peut être regardée non seulement comme possible, mais comme nécessaire.

Bruno.

Tu as raison de me demander des éclaircissements sur ce point. Il est bien vrai qu’en prétendant avoir déjà reconnu originairement l’unité absolue dans son rapport à l’unité relative de la connaissance, tu échappes à cette question qui n’est qu’un cas particulier de la théorie générale sur l’origine du fini découlant de l’éternel. Ton avis est, sans doute, qu’à partir de l’éternel, sans supposer autre chose que l’idée suprême, je remonte à l’origine de la conscience effective, ainsi qu’à celle de la division et de la séparation qui sont co-existantes avec elle. Car cette séparation même avec ce qui lui est coordonné, est aussi comprise dans l’idée une ; et, quels que soient les efforts que fasse le mortel pour agrandir le cercle de son existence, toujours l’éternité l’étreindra et jamais il ne pourra franchir l’horizon d’airain qui l’entoure. Eh bien, rap-