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entrailles de la terre. Ainsi, le philologue et le naturaliste se correspondant, Wolf et Cuvier accomplissent la même œuvre. L’alliance des deux sciences se personnifiera dans les Humboldt. — Sans doute ce n’est pas la première fois que plusieurs de ces expressions apparaissent dans la langue philosophique ; mais elles n’ont pris cette signification et cette étendue que dans le système de l’identité.

Quatrième leçon. Après ces considérations générales, Schelling passe à l’examen des principales branches de renseignement académique. Dans l’ordre naturel se placent d’abord les sciences qui se rapprochent le plus de la science première ou absolue et en offrent le reflet le plus immédiat ; ce sont les sciences rationnelles pures, les mathématiques et la philosophie.

Pour démontrer ce rapport, il remonte à l’idée du savoir absolu tel qu’il doit se concevoir dans son système. Le savoir absolu est celui dans lequel les deux termes de la connaissance, l’universel et le particulier, l’idéal et le réel, le sujet et l’objet, conciliés, confondus et identifiés, se résolvent dans l’unité et l’identité, base et principe de toute pensée comme de toute existence. Sans entreprendre une démonstration en forme, il essaie de l’établir indirectement en montrant que toute connaissance qui ne porte que sur un des deux termes isolé de l’autre n’est pas le vrai savoir. Ainsi, d’un côté, la connaissance du particulier isolé du général, de l’universel, est vide et