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que, dans la science de la nature, beaucoup de choses ne peuvent être connues, à priori, par comparaison, comme, par exemple, dans la théorie des phénomènes électriques, magnétiques ou de la lumière. Une loi si simple se reproduit dans chaque phénomène, que la suite de chaque recherche peut en être déduite, Ici, mon savoir découle immédiatement de la loi connue, sans l’intervention d’expérience particulière. Mais, d’où me vient la loi elle-même ? C’est là la question ? Nous disons que tous les phénomènes se rattachent à une seule loi absolue et nécessaire, de laquelle ils peuvent tous être déduits ; en un mot, que, dans la science de la nature, tout ce que l’on sait, on le sait à priori. Maintenant que l’expérience ne conduise jamais à un pareil savoir, c’est ce qui résulte évidemment de ce qu’elle ne peut s’élever au-dessus des forces de la nature dont elle se sert elle-même comme moyen.

(Sur l’idée d’une Physique spéculative.)


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