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l’histoire), la géologie, dans ses plus riches et ses plus hautes découvertes, comme histoire de la nature elle-même, vis-à-vis de laquelle la terre n’est qu’un moyen et un point de départ, la géologie serait la véritable intégration et la représentation purement objective de la science de la nature. Vis-à-vis d’elle, la physique expérimentale n’est qu’une transition ; elle est le but, celle-ci le moyen.

De même que les existences corporelles sont le corps de la matière, la lumière est l’âme qui les pénètre. Par son rapport à la différence, et comme son idée immédiate, l’idéal lui-même est fini. Il apparaît dans sa subordination à l’étendue, comme un idéal qui, à la vérité, décrit l’espace, mais ne le remplit pas. Ainsi, dans le monde visible, il est bien à la vérité l’idéal, mais non l’idéal entier de la manifestation divine (puisque, dans l’existence corporelle, il laisse un de ses côtés en dehors de lui) ; il est l’idéal simplement relatif.

La connaissance de la lumière est semblable à celle de la matière ; il y a plus, elle se confond avec elle, puisque toutes deux ne peuvent être véritablement comprises que dans leur opposition réciproque, comme le côté subjectif et le côté objectif. Depuis que cet esprit de la nature s’est retiré de la physique, la vie pour elle a disparu de toutes ses parties, de même qu’il n’existe aussi pour elle aucune transition possible de la nature en général au règne organique. L’optique de Newton est une grande preuve de la