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finie dans la pluralité, de l’infini dans le fini. Telle est la forme de la nature, qui, telle qu’elle apparaît, n’est à chaque instant qu’un moment ou un point de transition dans l’acte éternel du développement de l’identité dans la différence. Considérée simplement en soi, elle est l’unité par laquelle les choses ou les idées s’éloignent de l’identité comme de leur centre, et prennent une existence particulière. Le côté de la nature est donc en lui-même seulement l’un des deux côtés de toutes choses.

La forme de l’autre unité se distingue comme développement de la multiplicité en unité, du fini en infini ; et c’est celle du monde idéal ou spirituel. Celui-ci, considéré simplement en lui-même, est l’unité par laquelle les choses retournent à l’identité comme à leur centre et sont dans l’infini comme elles sont en elles-mêmes dans la première unité.

La philosophie considère les deux unités seulement au point de vue de l’absolu, et, par conséquent, aussi dans leur opposition simplement idéale et non réelle. Son caractère essentiel est celui-ci : Montrer le point central absolu également dans les deux termes relatifs, et vice versà, ceux-ci dans celui-là. Cette forme fondamentale, qui domine dans l’ensemble de la science, se reproduit nécessairement aussi dans les détails.

Cet organisme intérieur de la science absolue et de