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absolue, et ainsi de la philosophie ; seulement, elle représente séparé ce qui, dans l’une et dans l’autre, est nécessairement un.

D’après cela, nous avons d’abord à déduire le type intérieur de la philosophie de la source commune d’où découlent la forme et la matière, et cela afin de déterminer la forme d’un organisme extérieur en harmonie avec ce modèle, et dans lequel la science soit véritablement objective.

Le véritable absolu en soi est aussi nécessairement une véritable identité ; mais la forme absolue de cette identité consiste à être soi-même éternellement sujet el objet ; ce que nous pouvons supposer comme déjà prouvé. Ni le subjectif ni l’objectif, dans cet acte éternel de la connaissance, n’est en soi l’absolu, mais ce qui est l’essence identique de l’un et de l’autre, et ce qui, par conséquent aussi, n’est troublé par aucune différence. Cette même essence identique est représentée, dans ce que nous pouvons nommer le côté objectif de ce développement absolu, comme l’idéal dans le réel, et dans le côté subjectif, comme le réel dans l’idéal ; de sorte que dans chacun des deux est posée la même subject-objectivité, et que dans la forme absolue réside aussi l’essence de l’absolu.

Si nous désignons ces deux côtés comme deux unités, l’absolu n’est en soi ni l’une ni l’autre de ces deux unités ; car il est lui-même seulement leur iden-