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autre chose que la première manifestation de l’absolu sortant de lui-même et se projetant au dehors. Quant à ce qui concerne la naissance des êtres, on a vu comment elle s’explique par la théorie des idées. Schelling la reproduit ici sans beaucoup ajouter à ce qui a été dit dans la leçon précédente. Vient ensuite le problème de la structure générale de l’univers et de ses lois : l’astronomie mathématique et l’astronomie physique. Depuis Keppler la première est retombée dans l’empirisme. La force d’attraction de Newton n’est qu’un fait général d’expérience qui n’a aucune valeur pour la raison, celles ci ne reconnaissant que des lois absolues. Le principe des lois de Keppler se conçoit immédiatement par la raison sans qu’il soit besoin de l’expérience. — L’astronomie physique elle-même s’appuie, quant à ses principes les plus importants, sur des conceptions universelles.

La minéralogie est l’exposition purement descriptive des formes inorganiques ; elle doit borner là sa tâche et ne pas chercher à pénétrer jusqu’aux caractères intérieurs qui constituent l’essence des corps et leurs qualités. Autrement elle doit les présenter comme les métamorphoses d’une seule et même substance, ainsi que les travaux de Steffens en ont donné le premier exemple. La géologie doit faire de même pour la terre tout entière, embrasser toutes ses productions et montrer leur genèse dans la continuité de leur développement historique. Schelling émet ici sur la formation des êtres inorganiques, sur celle de la terre