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du poète naturaliste qui a personnifié dans Faust cette ardente curiosité qui veut connaître tous les mystères de la nature. Entre Goethe et Schelling l’affinité est trop manifeste pour devoir être démontrée. C’est le même esprit dans deux sphères différentes, et, pour parler le langage du philosophe, retrouvant souvent leur identité dans les mêmes études et sur les mêmes questions.

Douzième leçon. Sur l’étude de la physique et de la chimie. Les deux leçons suivantes offrent moins d’intérêt que la précédente. Elles contiennent le plan d’une espèce d’encyclopédie des sciences physiques.

Dans cette esquisse, où l’ordre des sciences seul est marqué, la plupart des points indiqués restent obscurs faute de développement, et nécessiteraient, pour être éclaircis, l’exposition du système entier. La critique elle-même manque quelque fois de clarté. Ce qui a trait à la méthode n’est guère que la répétition de ce qui a été dit plus haut. Il nous suffira de dégager les idées principales.

Le premier problème de la physique générale est celui de la matière et il a deux faces : 1 ° déterminer l’essence de la matière ; 2° faire voir la manière dont les êtres sortent de son sein. L’expérience est incapable de résoudre le premier ; elle aboutit nécessairement à l’atomisme. La raison seule conçoit la matière, et, pour cela, il lui suffit de faire abstraction de toutes les formes particulières. Au reste, la matière n’est