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produire ses lettres de docteur. La façon dont il cherche à se défendre prouve que, s’il a des lettres, elles fourmillent de nullités. Si le roi le veut soutenir, il faudra qu’il couvre par son autorité un million de défauts[1] ».

À Metz, où il dirigea le service de santé de l’armée, La Peyronie provoqua l’admiration par son habileté ; il soigna le roi dans sa maladie et gagna sa confiance. La jalousie des médecins n’en fut que plus vive. Le docteur Castera, qui, lui aussi, avait été appelé auprès du souverain, discuta publiquement[2] la valeur des conseils qu’avait donnés le premier chirurgien et la Faculté de Paris refusa de reconnaître sa nomination de médecin consultant.

Que Quesnay ait ou non pris plus de précautions que son ami, qu’il ait ou non rempli plus régulièrement les formalités réglementaires, il eut aussi à compter avec la Faculté de Paris. Elle mit en pratique un ancien engagement en vertu duquel les docteurs de Paris n’entreraient point en consultation

  1. Correspondance de Mme de Tencin.
  2. Castera, brochure citée.