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n’ai vu leurs autres écrits qu’avec le public ».

Il est toujours facile de nier ce qui ne peut être prouvé ; mais les chirurgiens auraient commis une imprudence s’ils avaient donné leurs brochures à l’impression sans les avoir fait revoir par un homme de lettres ; il nous semble probable que l’abbé Desfontaines fut plus ou moins leur teinturier.

Sa collaboration à l’Histoire de la chirurgie est admise par les bibliographes. Quesnay qui rédigea les mémoires présentés en justice par les chirurgiens a dû aussi prendre une large part à la composition de ce gros ouvrage dont La Peyronie fit lire, avant l’impression, des morceaux à L’Académie de chirurgie[1] et qui contient comme annexe une foule de documents sur la communauté de Saint-Côme. On ne doit pas oublier ce qu’a dit Hévin de l’importance des recherches juridiques faites par son beau-père. L’intervention de Desfontaines n’empêcha pas toutefois l’Histoire de la chirurgie d’être indigeste. Le livre était destiné à prouver que le collège de chirurgie avait toujours été indé-

  1. Par Garengot et par Morand, 1738, 1739, 1740.