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qui ne regardent ni le livre ni l’auteur, elle a jugé à propos de supprimer son suffrage ». Il est vraisemblable que la part prise par Quesnay à la lutte contre la Faculté n’avait pas été étrangère à cette décision.

D’autres médecins[1] attaquèrent vivement l’abbé Desfontaines qui soutenait la cause de la chirurgie dans ses Observations sur les écrits des Modernes.

Ils prétendirent qu’il était à la solde des chirurgiens et qu’il refaisait leurs écrits. « Nous savons, disaient-ils, que Petit paye la polémique, nous savons d’un imprimeur de Rouen qu’il a fait composer à ses frais les douze lettres d’un chirurgien de Rouen[2]. »

Desfontaines se défendit énergiquement d’avoir prêté le concours de sa plume ; il avoua que les chirurgiens l’avaient consulté sur leurs deux premiers opuscules, mais, ajouta-t-il, « ils étaient entièrement achevés quand ils me firent cet honneur ; ils ont cru avec raison que cela était inutile, en sorte que je

  1. Procope Coupeaux, Précis de la dispute entre M. Astruc et M. Petit, maître barbier chirurgien.
  2. Procope Coupeaux, Lettre d’un avocat de Paris à un de ses amis de province.