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d’avoir prêté aux médecins des sentiments qu’ils n’avaient point et cela, faute de savoir le latin, pour avoir traduit la phrase : An chirurgia pars medicinæ certior ?, par « La chirurgie est la partie la plus incertaine de la médecine ».

L’abbé Desfontaines, qui avait publié la Réfutation dans son journal, jeta les hauts cris : « Si, dit-il, vous connaissiez celui dont vous parlez, vous ne parleriez pas ainsi. Mais un chirurgien avoir raison contre un médecin, c’est insensé ! »

Maloet et d’autres[1] vinrent appuyer Santeuil et affirmèrent que les prétentions des médecins avaient été dénaturées, qu’ils n’avaient jamais songé à attaquer la chirurgie.

Quesnay n’eut pas de peine à établir, dans une seconde pièce[2], que les médecins avaient porté les premiers coups et dans quel but, par avidité, pour exiger des aspirants à la maîtrise le paiement de droits.

  1. Procope. — Lettre insérée dans le Mercure d’août 1736.
  2. Réponse d’un chirurgien à la lettre insérée dans le Mercure de France du mois d’août dernier et adressée aux auteurs des Observations sur les écrits des modernes. Il y fut répliqué par la Lettre d’un docteur en médecine à un maître chirurgien.