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et qu’on retrouve dans le passage de l’Histoire de la chirurgie que nous avons cité plus haut.

Il fit observer aux chirurgiens que, pour bien exercer leur art, il ne suffit pas d’avoir de l’habileté de main et d’acquérir des connaissances d’observation par une pratique de tous les jours ; les connaissances tirées des expériences physiques, c’est-à-dire de l’anatomie et de la chimie principalement, sont aussi essentielles. Elles peuvent quelquefois conduire à des opinions erronées en faisant rejeter trop rapidement les données fournies par la pratique. C’est ainsi qu’après les découvertes d’Hervey, les médecins passèrent de la crédulité à un mépris excessif pour toutes les opinions anciennes. Mais l’observation et l’expérience peuvent se compléter et c’est en réalité par leur secours combiné qu’on peut arriver à la certitude. Dans bien des cas, celle-ci fait malheureusement défaut ;

    qu’en les comparant, qu’en les opposant les unes aux autres qu’on peut éviter qu’elles jettent dans l’erreur. Il faut faire de grandes recherches, rassembler beaucoup de faits, les présenter tous par le côté qui a du rapport au sujet qu’on veut examiner, pour faire sortir de leur assemblage quelques rayons de lumière. »