Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les médecins répliquèrent et racontèrent que les épreuves subies à Saint-Côme n’étaient pas toujours complètes, que des diplômes étaient délivrés au rabais, que des questions ridicules étaient posées au candidat, et, comme preuve, ils citèrent un manuel récemment paru, sous le titre de Guidon du chef-d’œuvre de Saint-Côme[1].

Or le « galimatias[2] » du Guidon émanait d’un chirurgien chassé de la corporation qui avait rédigé son manuel sur les conseils et avec l’approbation du doyen de la Faculté[3].

L’auteur du Chirurgien-médecin, tout pénétré de la grandeur de la médecine, avait attaqué aussi les apothicaires. Ceux-ci commençant à se soulever, la Faculté craignit d’avoir de nouveaux ennemis sur les bras, et par l’organe d’Andry désavoua le maladroit pamphlet[4]. Mais elle publia presque en même temps un discours prononcé six ans aupara-

  1. Journal des Savants, février 1725 et février 1726.
  2. Lettre d’un chirurgien (Delafage) à un apothicaire, 1727.
  3. Réponse d’un chirurgien à la lettre inséré dans le Mercure (par Quesnay).
  4. Lettre au Mercure, janvier 1726.