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docteurs en grand costume (robe rouge, hermine et bonnet).

Dans un autre pamphlet, écrit avec esprit, Le chirurgien-médecin[1], un second docteur se moqua de l’ignorance des chirurgiens. Sur 400 ou 500 d’entre eux existant à Paris, affirma-t-il, on n’en compte guère 20 ou 30 sachant leur art ; le reste est composé de fraters qui ont passé douze ans de leur vie à faire la barbe et à accrocher les auvents à la boutique de leur patron. Tous cependant ont la prétention de pratiquer la médecine[2].

Un chirurgien répondit et se moqua de l’ignorance des étudiants en médecine, plus souvent occupés qu’il ne convenait, à se délasser, en compagnie des docteurs, au cabaret du Petit père noir[3].

  1. Par A. R. D. C. M. (attribué à Reneaume de la Garanne).
  2. En 1743 il y avait 300 maîtres et 150 non maîtres, 40 maîtres barbiers et autant de non maîtres, 714 perruquiers, non compris ceux des lieux privilégiés. Quant aux médecins de la Faculté, on en comptait 107, dont quelques-uns n’exerçaient pas et 20 médecins privilégiés (Observations sur l’écrit intitulé : Réflexions sur la Déclaration du 23 avril 1743).
  3. Lettre de M. D. L. R. C. à M. D. H., 1726.