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rurgiens tinrent bon et en 1726, trois chaires sur cinq furent ouvertes[1].

La lutte prit en même temps une nouvelle forme. Au lieu de se battre à coup de mémoires juridiques et d’exploits, les deux parties mirent le public dans la confidence de leurs dissensions et se lancèrent à la tête une foule de brochures et de libelles.

Un des chirurgiens les plus en renom, Petit, avait publié un Traité sur les maladies des os. Le doyen de la Faculté, Andry, fit du livre une critique acerbe et attaqua à cette occasion tous les chirurgiens, leur déniant le droit de s’occuper de médecine et la science nécessaire pour en parler. La chirurgie est la sujette de la médecine, dit-il ; les chirurgiens ont reconnu depuis longtemps l’infériorité de leur profession, car ils peignent sur leurs enseignes deux

  1. Lettre d’un chirurgien à un apothicaire, 1726. — Problème philosophique si c’est par zèle ou par jalousie que les médecins s’opposent à l’établissement de cinq démonstrateurs (par Médalon). — Mémoire pour les doyen et docteurs régents de la Faculté. — Arrêt du Conseil du 3 février qui maintint les lettres patentes en renvoyant les parties devant le Parlement.