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dies, le public intéressé les préférait aux docteurs de la Faculté.

Celle-ci prétendait pourtant depuis longtemps que les chirurgiens, qu’ils fussent de Saint-Côme ou d’ailleurs, étaient des artisans subordonnés aux médecins, qu’ils pouvaient avoir une plus ou moins grande habileté de main, mais qu’ils étaient incapables d’agir sans être dirigés par des docteurs, attendu que leur éducation n’élevait guère leur esprit au-dessus des sens. Leur travail était regardé comme manuel. « Les médecins, gens de bonne compagnie, n’usaient point de la lancette et du bistouri et plusieurs d’entre eux préféraient en l’absence du barbier, leur aide habituel, laisser mourir leur malade que de lui ouvrir eux-mêmes la veine[1]. »

La Faculté prétendait de plus au monopole de l’enseignement. Ses professeurs, « maîtres supérieurs en l’art de guérir[2] », peuvent seuls,


    médecins qu’il appartient de traiter les maladies vénériennes, 1733.

  1. Paul Reclus, L’académie royale de chirurgie, Conférence à la Sorbonne du 1er février 1906.
  2. Mém. pour les doyens et docteurs de la Faculté, 1726.